Café des Alliés, 2019
Née à Besançon, Sabine Gugler grandit à Lausanne puis part étudier les lettres à l’Université de Lyon. Là, elle se lance dans la peinture et suit quelques cours aux Beaux Arts. Après une brève interruption, elle prend des cours de dessin d’académie à Renens, de peinture à Lutry, effectue deux stages en Andalousie et suit actuellement des cours à Lausanne.
La stimulation du professeur et du groupe lui permet de poursuivre le travail dans son atelier et l’encourage à tenter de nouvelles voies. Si elle privilégie l’huile, elle pratique aussi d’autres techniques, encre de Chine, acrylique, gouache, collage entre autres qu’elle explore avec curiosité, découvrant ainsi un champ des possibles infini et stimulant.
Dans l’œuvre de Sabine Gugler toujours quelque chose advient.
Se laisser surprendre, emporter par le flux, aveugler par un éclat de lumière, absorber par la matière devenue couleur – à moins que ça ne soit l’inverse.
Jouer le jeu, comme l’artiste nous y invite, lâcher prise pour ressentir à son tour la joie de l’expérimentation. Et découvrir soudain – comme l’enfant un trésor à lui seul destiné – un détail singulier : la courbe d’un talon, une écriture cachée, un fil tordu, un morceau de papier.
Il y a de l’enfance dans ces tableaux qui restituent l’entièreté d’un monde, la fugacité d’un instant, pleinement investis par l’artiste.
Accueillir aussi le questionnement des corps qui surgissent au détour de lignes sans visage – dos tourné, sexe esquissé, désir suggéré – et parfois se font paysages.
Tenter alors le voyage, embarquer pour des rivages inconnus, espaces liquides, frontières mouvantes… l’abstraction comme chemin de liberté ! Pour qu’enfin s’accomplisse la puissance évocatrice de l’œuvre de Sabine Gugler.